« Tu vas voir le temps que je vais leur mettre ! As-tu remarqué que je pilote la Tyrrell 006, numéro 6, moteur 66, nous sommes le 6 octobre ! C’est mon jour ! »

François Cevert est né le même jour que moi, la même année que mon père.
Mais je n’étais pas né lorsqu’il y a 35 ans François Cevert se tuait.
Pourtant il fait parti de ma mémoire familiale et collective.

Mon père a supporté particulièrement trois pilotes de F1 :
François, Gilles et Ayrton.
(Des trois, seul Senna lui aura survécu, mais une petite année à peine)

C’est grâce à eux que je respire la F1.
Et à Jacques.

Mon frère m’avait raconté, lorsque je pleurais Senna, que la perte de Cevert leur avait fait le même effet à mon père et à lui – comme celle de Gilles. (Mais là je m’en souvenais.)

Y’a des jours comme ça où on est envahi par les souvenirs.
Grâce à des types qui savent vous transporter par leurs écrits.
(Le témoignage de Lionel Froissart et un gros dossier sur Le site de l’histoire de la course auto française – plus en ligne malheureusement)

On prend plaisir à les lire. Mais on souffre à la fois.
Grisé par les sentiments on se permet alors de se livrer, de replacer les choses dans un certain contexte.
Chose nécessaire à un moment donné.

Le pourquoi du comment ? Sûrement.
Ma fille a dessiné des formules 1 et des circuits ce samedi…

À François, à Gilles, à Ayrton.
À mon père.

Et Go Jacques, Go !