Ce slogan, c’est celui de la Formula E. Ce championnat officiel FIA qui entame sa deuxième saison ce samedi à Péking.

Cette F1 du futur comme on la nomme parfois. Cette F1 propre aussi. Car ces voitures roulent à l’électricité.

De l’écologie ? Du sport automobile ?

Après le diesel au Mans, l’électrique finit donc le sacrilège diront certains. Mais les centrales nucléaires ce n’est pas mieux que les puits de pétrole. C’est même pire diront les autres.

Mais la révolution est en marche depuis longtemps et rien ne pourra l’arrêter. Et cela passe par le haut niveau du sport automobile, comme à chaque fois. Il ne faut pas oublier que les F1 sont hybrides depuis le retour du moteur turbo il y a deux saisons, des batteries récupèrent l’énergie cinétique des véhicules au freinage dans des petites batteries et la restitue dans les virages lents à des fins d’économie en essence et en puissance. Et bien la FE c’est pareil mais sans le moteur turbo. Et cela avance quand même ! 250km/h à pleine puissance. Toutefois cette série n’emprunte pas les circuits habituels de le Formule 1. On ne mélange pas les serviettes et les torchons.

On ne doit pas non plus comparer. À part le fait que ce soit toutes les deux des monoplaces, elles n’ont rien en commun.

La politique de Bernie en matière de promotion de son sport c’est dégradé au fil des années. Seul l’élitisme, l’excellence et l’histoire de la F1 la sauve encore de l’ennuie profond.

Le modèle de ce championnat électrique est donc tout l’inverse : proche du public, se déroulant sur de petits circuits improvisés en ville, dans de grandes villes fières de passer au tiroir-caisse pour montrer leurs fibres vertes à leurs contribuables (Paris encore toute estampillée COP21 va accueillir la FE en avril 2016 en plein cœur des Invalides, sans aucun bruit de canons aucun), pas de ravitaillements en essence ni de changements de pneumatiques, tout juste un changement de voiture à la mi-course !

Car oui les batteries embarquées actuelles ne permettent une autonomie maximale que de 30mn. Un ePrix – c’est son nom – doit durer un peu plus d’une heure afin que les pilotes puissent rallier l’arrivée avec l’utilisation de deux batteries, tout en économisant évidemment.

Mais plutôt que de changer les batteries (car ce sont de vrais gros moteurs électriques en fait) les pilotes sautent dans une deuxième voiture rechargée à bloc. Folklorique à voir la première fois. Un mix entre Le Mans et le changement de moto en MotoGP quand il faut passer en pneu pluie.

La manière de piloter diffère aussi. Pas de plein gaz. Pas de pied au plancher. Il faut pondérer les accélérations, recharger tout en fonçant. Réfléchir tout en gérant la haute technologie de la voiture. Un pilotage intellectualisé ?

Tout ça fait que la Formule E ne vogue pas sur les grands circuits du monde. Impossible de tenir une pleine charge à Spa ou Suzuka. La batterie ne tiendrait pas 3 tours.

Il leur faut du court, du nerveux, du pif-paf. Alors oui, déjà que les voitures sifflent comme des Autolibes en chaleur, ce n’est pas fait pour rassurer le fan de base. Pas de bruit. Pas d’odeur. Mais de hautes couleurs ! Tout cela offre des joutes en piste qui n’ont en général rien à envier aux batailles sur circuit en ville en Indycar par exemple.

La première année seule Renault équipait les voitures en moteur électrique. En guise de test. Maintenant chacun peut y aller de ses propulseurs. Citroën embarque avec sa marque DS, Venturi et son expérience du record de vitesse électrique seront à surveiller de près.

La vraie déception de la FE l’an dernier fut Monaco. Ça ressemblait au GP. Mais ce n’était pas le GP. Circuit raccourci, tunnel zappé, pas de Casino. Le départ, St Devote, la Piscine, la Rascasse et le tour était bien mal joué. À tel point que la course n’est plus au calendrier cette année. Voilà pourquoi c’est incomparable.

Et les pilotes alors ? Du jeune blanc-bec comme en F1 ?

Et bien non justement. D’aucuns diront que c’est une maison de retraite pour pilote de F1 mais non, mille fois non.

La particularité de ce championnat mondial est qu’il se déroule majoritairement pendant les périodes où les autres championnats sont au repos. D’octobre à avril. Encore un bon point. Plusieurs pilotes ont ainsi un double programme, souvent le WEC et le FE. Ils sont donc tous expérimentés et en pleine activé. Sébastien Buemi, Nicolas Prost, Nick Heidfeld, Stéphane Sarrazin, Bruno Senna, Loic Duval, Lucas di Grassi pour ne citer qu’eux sont en Endurance et en Formule E. Piquet Jr, le champion sortant, lui alterne entre le Global Rallycross aux USA et des piges en Nascar.

Et il y a cette année Jacques Villeneuve qui débarque. On en parle ?